Patrick Chavardes
Nationality: 154
Email: patrickchavardes@free.fr
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Patrick Chavardès
Né à Paris XIV de parents écrivains, Maurice Chavardès et Marilène Clément. Lycée Marcelin Berthelot à Champigny-sur-Marne.
Études de lettre modernes et philosophie à l'Université de Vincennes Cours de théâtre avec Christian Dente à la maison de la culture Daniel Sorano Enseignant en banlieue (val de Marne) pendant plusieurs années Plusieurs voyages et séjours à l'étranger: Londres, Amsterdam, Milan puis l'Asie S'installe à Chalon-sur-Saône en 95 où il crée des ateliers d'écriture (université populaire )
Résidence d'auteur à Vézelay en février-mars-avril 2012 (écriture à partir de Georges Bataille) Participe à plusieurs salons et festival de poésie ( notamment Paris et Sète).
QUE TOI
J'écris
tu me manques
j'écris tu me manques
et tu me manques encore
Peut-être l'écrire fait-il la moitié du voyage
une moitié de mots
une autre de silence
mais l'absence jamais n'accorde le jour avec la nuit
J'écris
crime qui ne profite à personne
dans un temps au bout duquel
il ne reste rien que le manque
J'écris que je t'écris
la belle affaire
Non je n'écris pas pour rire ni pour pleurer
j'écris pour rien
pour le compte de ce rien
qui fait des allers sans retour
ce rien que toi
malgré moi malgré tout ce qui ne s'écrit pas
C'EST QUOI LE MONDE
Tu courais après l'amour
La chimère et les plaisirs
Cigarette au bec
Toujours un vieil air de blues
Dans la tête
Tu étais trop pressé d'elle
Tu l'aimas vite si vite
Puis une autre puis une autre
Peut-être que l'amour
Ne se peut regarder en face
Quelqu’un appelle et l’autre ne vient pas
Ton crâne comme une outre en somme
Son vide clair sautera aux yeux.
Salut croyances incertaines
périls croissant sur la planète
plats réchauffés
Nous avons nagé nombreux dans un océan sépia
dormi tête-bêche
dans des chambres d’infortune
bras et jambes entremêlées.
Trop de blanc tue disais-tu,
trop de blanc sur la page.
Il boit le thé du toit du monde.
Il n’y comprends rien
C’est quoi le monde c’est quoi ?
O vie où est ta défaite, où ?
Que disent la flèche et l’arc
floues nos cibles
et sinistre la guerre en nous
Mais quelqu’un aura écrit sur ta stèle
« La nuit tombe, allons danser ! »
INACHEVÉE
Aurais-je la force de recommencer ?
Il aura fallu que je sois mort
et que tel un Lazare je me lève.
Encore faudra-t-il que j'ai puisé
quelques forces divines,
quelques forces de rêves.
J'ai bien dormi merci j'ai bien dormi
en terre à coté de père et mère
entre vers et racines…
La révolution est un rêve d'enfant
que l'on fait éveillé, à plusieurs,
une symphonie violente
qui demeure inachevée.
Ce n'était pas à Marienbad
Ce n'était pas l'année dernière.
La rage dessous les pavés
avant la plage aux emplagés…
Tout va si vite ! Brève trêve,
marche ou crève,
mais un but qui rebute ?
Le rêve est la source du rêve,
c'est bon d'aller vers l'inconnu
mais les idées nous divisent
et si les meilleures ne s'imposent pas par justice
Ce sont les pires qui s'imposent par la force.
CHUTES
Dans ce tout
il n'est rien
qui ne tombe
et m'atterre
ne tombe
et fasse un trou
mais souvent
ce dernier
est premier
et se hausse
à hauteur
d'un principe
menace d'un vide
opposé à l'extase
Tout est ancien
trou clair
noir principe
quelquefois une symétrie
s'abolit sur un drôle d'horizon bleu
Guerre trouvée
puis perdue
déjà regrettée
retrouvée
reperdue
pas de chance
c'est peu dire
et c'est pire
de ramasser ces chutes
de loin en loin
sur des bas-cotés de terrain-vague
les chutes d'un grand Alphabet
Le problème est-il latéral
collatéral central
chacun s'en moque
comme de Colin-tampon
mais on parle et se gausse
Un principe remonte toujours d'on ne sait où
prétend à l'universel
et monte si haut ma foi
que tout devient quantité négligeable
Vu du fond du ciel
le désastre n'est qu'un mot
De loin les montagnes d'ordures sont belles
et les enfants qui vont chercher
de quoi vivre un jour de plus
ressemblent à des insectes
Vague le trait
on ne voit pas l'âme
vague l'idée d'un autre
vague l'image
épaisse ou ténue c'est selon
Vague la menace
menaçant le bruit
trouble la source
et si vague l'écho de nos paroles
Mais dans ce tout si vague
où par moment se dissipe
une image qui n'a pas su nous rendre sage
il n'est pas même un mot juste
ni juste un mot nécessaire
qui ne ressemble à une taupe terrifiée
Dans ce tout avec les anges
nous tremblons
devant la beauté
Vincent ne vois tu rien venir ?
ENFIN AUTREMENT
Tout n'est-il
que fil
et fer
rouillé par l'air
et l'eau
qui nous rappelle
que son absence
est notre mort
Nous sommes
dans notre élément
de silence
mais qu'il vienne
à se déchaîner
et nous demeurons interdits
sans yeux pour pleurer
Partout la sueur
universelle
est plus-value
Or du ciel
ne tombe que suie
les penseurs homologués
inversent le sens de la pluie
charlatan qui voudrait croire
que nous somme nés
de la dernière
Mais retors
comme des vers la soie sous terre
nous filons du mauvais coton
Fibre dure dure
le verbe travaille sous la peau
tantôt tiraillant à l'arrière
tantôt poussant vers l'avant
le temps file le train au temps
Dans les coloquintes
il coule un noir mouron
Personne ne connaît ce mélange
On ravale des mots
dans des gorges glacées
Car parler n'a jamais été aussi hasardeux
On court au petit malheur la chance
d'une affaire qui va lentement
Ce n'est qu'en rêve au fond
qu'on a de la faconde
Même mort on parle encore
On va mieux qu'avant
enfin autrement
Nombreux sans tête
sans-logis sans-papier
on se sent égaux
pas loin d'être fraternels
et presque libres
en pays étranger
PUBLICATIONS
- Clair-obscur, essai autobiographique, éditions du théâtre Vesper, 1989
- Dernières hypothèses, poèmes, éditions Gros Textes, 2002 ( aide du CNL)
- Maudit soit le chant des sirènes, poèmes, éditions Gros textes, 2004
- L'espérance à poings fermés, poèmes, éditions Le Limon, 2006 ( aide à l'écriture du département)
-Rien ne dénudera la nuit, éditions Le Limon, 2007
- Ixia, éditions Le Limon, 2010
- Sans les anges, éditions Rafaêl de Surtis, 2010, préface de Jean-Gabriel Coscoluella
- Alcôve, éditions Le Limon, 2011
- Une chance noire, éditions Rafaêl de Surtis, 2012, préface d'Alain Jugnon
- A la mesure de l'effroi, éditions L'arachnoïde, 2015, préface de Bernard Noël
- Baba blues, Editions V, 2016
-Plusieurs livres d’artiste avec le peintre-graveur Marc Giai-Miniet
- Enregistrement d'un CD audio, 2008 - poèmes avec musiques et arrangements de Fernand Zacot