Hamid Larbi
Nationality: 154
Email: hamidlarbi@hotmail.com
Nationality: 154
Email: hamidlarbi@hotmail.com
Hamid Larbi
Journaliste et poète français, né à Alger, vit et travaille à Montpellier. Auteur d’essais et de recueils de poésie traduits en espagnol, en italien, en arabe, en
ukrainien et en russe, sa poésie prend sa source dans les profondeurs de l’âme humaine qui évolue vers un réalisme lyrique. En 1995, à Milan (Italie), il reçoit le
prix en journalisme du Cercle de la presse de Milan pour « Giornalistà estera ».
En janvier 2018, en France, il lui a été décerné le prix du Concours International de poésie, « L’Amour de la liberté », de l’Académie Européenne des Sciences des
Arts et des Lettres (l’AESAL) accompagné de la Médaille commémorative Taras Chevchenko et il est membre de cette Académie.
Il suffirait d’un mot
Pour qu'un homme s’exprime,
Il suffirait d’un mot
Pour qu'un homme se taise
Lorsqu’un mot
Ne s’exprime pas
Un mot ne se tait pas
J'aurais voulu prescrire l’histoire
Lorsque les hommes oubliaient d'être des humains
Je voudrais prescrire le présent
Où les hommes oublient hier …
...et demain
Quand les êtres s’exprimeront
Et oublieront d'être présents ?
L’euphonie émotive de besame mucho *
Retrouver l’intime mouvance du désir
Aller vers les rimes folles
La perfection se cache dans l’ombre
Chevaucher dans le morne
Passer des nuits à inhumer
Et à exhumer ces petites vies
Le désert s’en moque de ces murmures
Voilà les émois poétiques
Une pitance quotidienne
L’âme s’envole sans peur
Comme l’air, le soleil
Remettre sa conscience aux mots
Qui soufflent sur le sens caché des choses
Et qui trouvent refuge dans orgasme de ma maîtresse
Une fontaine de jouissance
Qui libère du flot chaud de sa face interne
Glisse délicieusement vers toi
Nos corps si pénétrant
S’y baigne de toi en moi
Respire à travers ton soupir
S’il te plait restons des amants.
Ce silence
Dont l’arbre
Fait la brume
Le battement figé de l’instant
Sur un champ entrouvert
Du velours pour les retouches du feu
La voix du soleil blême
Sous la peau du ciel
Ce silence éternel des pierres
L'abîme silencieux du supplice
Et la somnolence de l'aube
Je cueille ce silence pour toi
Garde-le
Dans le cri chaud
De tes mains
Je t'aime en silence
C’est dans ce silence seul
Qu’on peut murmurer
Ce fragile désir
Muet de gestes et de mots
C’est un élan qui chante en silence
Et en s’arrêtant
Les tambours de l'âme vibrent.
L’ego effaré
Et emballé d’infamie
La conscience égarée
L’évidence désemparée
Et elle devient maussade
Le lendemain s’érode
Et la sagesse fuit
Vers un univers obscur
Le schizophrène est roi
Et la confusion est loi
Le savoir dévoré par l’infime
Le dogme et l’enthousiasme
Sont désorientés
Et ils se consument par leur absence
L’olivier centenaire reste
Le sentier luisant
Entre l’Occident et le Levant.
Voici mon temps
Ni avant, ni après
Mais maintenant.
L’Univers est confiné
Il se mit à l’abri du vide
Et de l’infime vide
Entre moi et ailleurs
Ailleurs?
Le regard éphémère
L’ultime zéphyr
Entre le vent, le néant
Et une évasion blessante
Unis par le désir
Qui impose les rythmes
Égarés dans l’effarant
Une humanité latente
Qui peine à prendre forme
Voici mon temps
Mon ciel parmi l’infime
C’est un homme épanoui
En la mort.