Aimé NOUMA
Nationality: 154
Email: aime.nouma@gmail.com
Nationality: 154
Email: aime.nouma@gmail.com
Aimé NOUMA
Originaire du Cameroun, Aimé NOUMA arrive en France à l’âge de cinq ans.
Très tôt attiré par l’écriture , il attendra sa première rencontre avec le Slam pour pouvoir exprimer en poésie et sur scène son univers personnel captivant.
Grâce à sa verve et sa gouaille toute parisisienne, il est d’ailleurs surnommé “le Black Titi de Panam” dès sa première apparition sur une scène slam en 2004.
Entre 2005 et 2008 il est producteur et animateur de la première émission dédiée au slam intitulée “SLAM’Parle de...” sur la chaîne La Locale TV, il se voit aussi appelé “Slameur2coeur” pour ses nombreux actions et engagements dans des actions caritatives : Archange Solidarité,Téléthon, Sidaction,Médecine Chirurgie Cardiaque, Orphelins d’Haïti, Aids 93
-Il est l’auteur et l’interprète du Slam “Tous plus fort que tout”
Hymne officiel du Téléthon 2009
En 2011,Il est l’auteur du Slam “La Drépanocytose ça vous dit quelque chose?”
interprété par un collectif de célébrités.
En mai 2013 enfin paraît aux éditions Universlam son recueil de poésie/Slam
“Les Pleurs du Mâle”
A l’heure actuelle Aimé NOUMA anime chaque vendredi une chronique dédiée à la poésie dans l’émission COULEUR PIMENT sur la webradio www.music4live.fr
LE GONZE DU 11
La première fois que j’ai mis les pieds dans ce quartier,
il y marchait encore des tas de vieux petits métiers:
Remouleur, Coutelier, Ramoneur, Vitrier!
que tout nouveau parigot, je découvrais grâce à Charlotte:
une belle black bimbo, chaude, super hot
avec laquelle je faisais la bête à deux dos,chaud duo
en haut de la rue de la Roquette.Donc à l’aise dans mes baskets
je ramonais ma fraise dans le quartier et c’était chouquette:
Trop chouquette, même les vendredis, ces jours bénis-maudits
où du début de la soirée jusqu’au fin fond de la nuit;
d’incessants et assourdissants cortèges de motards:
Gros cubes, bécanes trafiquées,scooters,
bleues ,pétrolettes,solex et side-cars
vrombissaient et pétaradaient de loin en loin , de proche en proche
pour venir faire la bamboche sur la place de la Bastoche .
Bamboche qui consistait à chiner des pièces motos à bas prix
et à tourner toute la nuit à grand bruit autour du pauvre génie assourdi .
Je suis un gonze du 11 par adoption
ça c’est pssé sans préméditation:
Le triangle Bastille, Voltaire , Nation
est devenu comme qui dirait ma pension.
Avec Charlotte , je ne faisais toujours que passer
baisser sa culotte, l’aimer, l’aimer puis tracer
vers des coins moins bruyants, plus modernes
pour tâcher d’y étancher ma soif d’aimer jamais en berne.
puis les hasards de la vie, les doux yeux d’une Susan,
ses formes, son minois joli et sa flamme partisane
ont fait qu’après quelques temps... Un ou deux ans
je reprenne mes quartiers dans l’arrondissement.
Passage Thiérré pour être plus pré-cis
donc toujours tout près du génie
qui cette fois prê-tait l’oreille à notre idylle jours et nuits
car les temps avaient changé,le 11 s’était mis à bouger
avec comme nouveau son de cloche,
un projet d’Opéra place de la Bastoche.
Fini ! Obligé terminé !
Les raids de motards et les tas de vieux petits métiers,
Les loyers- loi de 48 avec WC- toilettes sur le palier.
Le prix du mètre-carré devait grimper raide dans le quartier
car démarrait le règne des commerces et des gens branchés.
Lofts, ateliers, duplex, triplex s’achetaient même à l’arraché.
Je suis un gonze du 11 par adoption
ca c’est passé sans préméditation
le triangle Bastille-Voltaire-Nation
est devenu comme qui dirait ma pension.
J’ai tiré et fait beaucoup de coups dans ce quartier,
peut-être pas quatre-cents ni même la moitié ,
mais j’y ai vécu amours et amitiés,
y ai pris mon pied et y ai pris pied.
Big Up à la Big Linda de la rue Sedaine
ce haut lieu d’une diaspora juive tunisienne
qui a vu l’Empire du Milieu ,semaine après semaine
s’approprier les lieux, les murs , le domaine.
Je suis un gonze du 11 par adoption,
ça c’est passé sans préméditation:
Le triangle Bastille-Voltaire-Nation
est devenu comme qui dirait ma pension.
Mon blase
un prénom propre qui n’a rien de commun,
prénom qui parle et vient du coeur humain.
On m’appelle comme ça depuis que j’suis né
Bien avant même que je n’ai montré le bout du nez
Boudiné comme un bon gros bébé, un beau baigneur
Né donc vainqueur que ne peut snober aucun moqueur
Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé
Ça c’est mon blase depuis le bas-âge
Un label, un message qui -je me cite- nécessite du courage
Du vrai cœur à l’usage
Et que j’ai dissimulé pendant mes années d’apprenti-sage
A l’écoute du mal qu’on peut bien faire à son nom, à son image
Car c’est mon blase, j’dois être en phase avec mon blase
J’veux être en phase avec mon blase, mes sens en phase,
Mais sans emphase car c’est mon blase, car c’est ma base
C’est mon ancrage qui fait couler de source l’encre dans mon sillage,
Qui fait papillonner des cils les sages ou les pas sages
sylphides sur mon passage
Qui fait japper les gens qui jasent, qui jactent
parce que du mal, j’ai tourné la page
C’est mon encre, sympathique ou non, comme un oui ou un prénom
Ce simple article aux rayons multiples des appellations
Qui peuvent paraître être le sommaire
De certains traits de caractère, ou de tout leur contraire.
Mais sinon le prénom assume et assure toujours ses fonctions
Personnaliser ton nom et te relier à ton Saint Patron –
N’imagine pas qu’on te l’a donné par égard ou par hasard
Et que tu ressusciteras parce que tu t’appelles « Lazare ». Gare!
Car j’ai connu des “Marine “aux yeux bleu clair qui avaient le mal de mer
Et des “Celeste”terre à terre qu’on avait du mal à faire taire
Mais c’est mon blase, j’dois être en phase avec mon blase
J’veux être en phase avec mon blase, mes sens en phase,
Mais sans emphase car c’est mon blase, car c’est ma base
Et y’a plus naze comme base.
Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé
Une résonance sonore dans la résidence des humains
Résonance qui s’honore dans le réseau dense humain.
C’est très grisant quand on m’appelle ou que j’m’appelle
Et dégrisant quand ce que j’épelle m’interpelle
Chaque fois que je me l’épelle : je me les pèle.
a….. i…..m…..é
a.i........m.é
haï..... aimé
Oui c’est comme ça qu’ça s’écrit et on entend un ou deux cris
Le premier « haï » est proscrit,
Le deuxième « aimé » est prescrit et même dernier cri .
Haï / Aimé, juste comme n’importe quel être humain
Auquel il importe juste de faire son chemin
Mais c’est mon blase, je veux être en phase avec mon blase
mes sens en phase mais sans emphase
car c’est mon blase , car c’est ma base!
Aimé NOUMA
Laure loge dans le quartier de l\'horloge
Grande , belle, blonde, lunettes en écaille
Sourire blanc émail, le cheveu en bataille
Couleur de paille mais l\'air d\'avoir de la maille
Laure était chaude, chatte, chatoyante
Rencontre d\'un soir aux Bains dans un bain de foule
"j\'te plais, c\'est cool!tu m\'plais, ça baigne, ça roule
Des pelles avec entrain, enlacés dans un coin
Des gros palots, des patins.Mains sur les seins
Montée de houle:main sur le boule
My lord!, Laure prend les choses en main
"tu sais j\'habites pas loin!"trop cool
Ciao les bains! Ciao la foule
Arrivederccho faut que la suite se déroule
A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor et au confort dignes d\'éloges
Laure loge dans le quartier de l\'horloge
Rencontre d\'un soir qui dure des jours des nuits
joue contre joue , jouir, roucouler de plaisir à l\'envi
On ne s\'était pas vraiment mis à la colle
mais on se la jouait cool, Laure se disait de la vieille école
"La vie comme elle s\'écoule!"
Stock de capotes éclaté, d\'un commun accord
plus de condoms plus de latex dans le duplex
juste le gros bout d\'homme dans le con ,dans le corps de la femme-sexe
A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor et au confort dignes d\'éloges
Laure loge dans le quartier de l\'horloge
je ne doutais pas une seconde du côté glamour de notre histoire
car temps minuté, elle était toujours à la bourre en retard à nos rencarts
et quand je l\'ai débarquer comme une fleur au Bazar
Je lui ai dit rigolard:"laure , c\'est rare, t\'es en avance , c\'est pas l\'heure!"
Elle a pris ses distances et m\'a dit."J\'ai du retard!"
je n\'avais rien compris à son histoire d\'heure
mais c\'est vrai qu\'elle était pâle quand elle s\'est mise à me par-
ler de son cycle, de la lune ,des marées pas arrivées
de son véto d\'avorter, de se priver
d\'un rayon de soleil qu\'on saurait élever
moi j\'avais du mal à tout avaler, surtout la pilule oubliée
A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor et au confort dignes d\'éloges
Laure loge dans le quartier de l\'horloge
Et son horloge biologique lui montre, lui indique en toute logique qu\'il est l\'heure
au cadran déjà 32 printemps et à peine une fois une fausse couche au compteur
Côté coeur, trois maîtresses, une bonne douzaine d\'amants, rien ne presse
mais il est l\'heure pour Laure qui se sent mûre, parée sereine pour être mère
sans même passer devant monsieur le Maire,et même sans même de père
car si je ne donne pas une réponse dite d\'homme à son ultimatum
de femme seule mais ultra autonome et bien fini le baisodrome
et pour le bébé, je chuterais du statut de père à juste généreux géniteur.
Et ta soeur, Elle bat le beurre?Tu veux le beurre et l\'argent du beur,
Le noir et le rayon de soleil du noir:mais va te faire voir!
A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor et au confort dignes d\'éloges
Laure loge dans le quartier de l\'horloge
Finalement les marées de Laure sont arrivées
et on aurait pu facile, se retrouver
se reconcilier, Oui j\'aurais pu faire mine d\'oublier
mais maintenant que je l\'avais démystifiée
je ne pouvais plus m\'y fier
je la trouvais,pas vraiment folle à lier
mais un peu détraquée
comme l\'horloge du quartier
Mais qui sont donc ces dames ?
Mais qui sont ? Mais qui sont ?
Mais qui sont ? Qui sont donc ces dames
qui ont donné leur nom aux stations du tram ?
Des femmes d’envergure ,des femmes d’exception ! Des dures !
Des femmes ayant vécu leur vie avec passion,c’est sûr !
En exerçant même pour certaines d’entre elles ,des professions
en ces temps là, exclusivement réservées aux hommes
et pas n’importe lesquels : Aux têtes brûlées,aux surhommes,
aux couillus,aux casse-cous ,aux As des As comme
cette belle paire... de pilotes de l’air .Oui deux aviatrices,
l’une d’origine belge et l’autre française
et toutes deux tout autant à leur aise
aux commandes des ailes branlantes des vieux coucous à hélices
et autres drôles de machines volantes
de l’époque de l’entre-deux-guerres
Des femmes téméraires, non point des pions mais des pionnières !
Témoin cette aventurière extraordinaire,exploratrice-née et originaire
de Saint Mandé ,qu’enfant déjà nulle peur de l’inconnu n’inhibait
et qui par la suite devint “the specialist” de l’Inde et du Tibet
après avoir escaladé mainte fois l’Himalaya,, l’Everest ,l’Annapurna
chaque fois pas à pas dépassant ses sherpas
avant d’atteindre, de dépasser son centenaire.
restant toujours vive, d’aplomb et volontaire.
Mais qui sont ? Mais qui sont ?
Mais qui sont ?qui sont donc ces dames
qui ont donné leur nom aux stations du tram ?
Des femmes phénoménales,
Des femmes d’une immense renommée mondiale
acquise grâce à des performances et des talents
les mettant au tout premier plan.
Des stars et/ou des déesses du stade, à l’instar
de cette championne nationale du tour du stade .
Athlète blanche surnommée Coco,
en finale olympique ,un jour d’été à Mexico,
Et soudain Coco mettant le turbo,
la médaille d’or,l’arrachant, la décrochant ! Cocorico !
Big Up aussi pour cette très belle comédienne née à Beyrouth ,
Brillante actrice à la ville, doublée sur les routes
d’une ardente militante féministe,
d’une fervente activiste
dont le feu,la vista ,la beauté et le jeu furent magnifiés sur grand écran
par des metteurs en scène comptant parmi les plus grands..
Des femmes légendaire,du genre de cette divine diva afro-américaine
Fabuleuse chanteuse, virtuose de scat et de jazz, jadis consacrée reine
que l’on surnomme encore jusqu’aujourd’hui sans contredit
“The first Lady...”
Mais qui sont ? Mais qui sont ?
Mais qui sont donc ces dames
qui ont donné leur nom aux stations du tram ?
Des femmes de grande classe,des guerrières peu dociles ,des égéries
du style de Tante Rosie: Cette petite couturière du sud des Etats-Unis,
qui un jour,se trouvant trop lasse pour jouer la domestique
ou l’Oncle Tom dans le bus bondé et raciste de l’Oncle Sam,
fut par son acte de résistance héroïque ,la flamme
qui mit le feu aux poudres,d’où résultèrent les droits civiques .
De grandes âmes
comme celle de cette aristo et grande dame
fondatrice de l’Hopital de la Croix-Saint Simon
ou telle celle de cette féministe d’avant-garde
auteure et journaliste et dont l’histoire ne garde
que le prénom.
Aimé NOUMA
Je pense que vous avez reconnu les personnalités féminines qui ont donné
leur nom aux nouvelles stations du tram est-parisien le T3 entré en service en décembre dernier
-Adrienne Bolland , Maryse Astié (aviatrices)
-Alexandra David-Néel (exploratrice)
-Colette Besson (athlète)
-Delphine Seyrig (comédienne)
-Ella Fitzgerald (chanteuse)
-Rosa Parks (couturière)
-Marie de Miribel (fondatrice hôpital)
-Séverine (auteure-journaliste)
J’espère que ce petit texte vous a plu et vous a amené à vous intéresser davantage à la vie de ces femmes,ces dames .
Par exemple:des 2 aviatrices , laquelle est d’origine belge ?
Mais kissons
mais kissons
mais kissons donc ces dames
qui ont donné leur nom aux stations du tram?