IdemJe sais les paroles de tes mains,
elles dessinent sur le vent le langage commun.
Je lis le cri de tes rides,
tu les énumères en souriant.
Périple des jours périple des nuits,
je m'associes aux kilomètres de ta route,
sachant nos ombres angoissées
portées par le même espoir.
Soleil du matin
Labeur du jour
Relatif calme du soir
Nuit ou tout voyageur est bienvenu
avec bagages et tonnes d'histoires.
Toméra B----------
Atelier Fer, poste du matin.Le vent déploie ses pansements de Tulle gras
sur les blessures des songes métalliques.
Légers coups de burin
contre les roches friables de l'esprit
Fissures érosion
rien ne persiste vraiment
des normes giratoires des simagrées sociales.
Mavie coincée entre les mors de l'étau
je fraise l'angle des émotions
je serai mort depuis longtemps
sans cette précision de l'ajustage.
Limailles de l'ébarbage des années
poussières amas du moi
entassées dans des caisses de conventions.
Le peu de soi écrasé par la frime
des non-condescendants
le peu de soi autre que point
sur des graphiques idiots
le peu de soi autre que chiffre à sondage
le peu de soi assourdi par la si publicitaire normalité
Ce peu de soi quotidien dans les salles d'attente
de l'extraordinaire et de la solidarité
comme un apprentissage du merveilleux
Parle Camarade
Ne te tais plus
Toméra b------------------
HorizonsLes nuages alezans trottent
sur les paturages nécropoles
et pleurent des larmes de grès
dans les espaces clos du silence
mon coeur essuie dans cette course
la bave des sacrifices l'écume des labeurs
et conjure au jour déclinant
l'offrande du repos apaisant
tout bouscule l'ordre de la mort
si confuse si abstraite
comme une négation de plus à notre unique existence
et mes jambes trop maigres
me portent incrédule vers l'effroi
du dernier refuge
ou la main humaine pourtant tue sans trembler
et mes prières sont vaines
étouffées par le calvaire des hennissements raides et cassés
puis leurs pattes poussièreuses en soubresaut
s'infiltrent dans mes éponges asthmatiques
mes pas s'acoquinent alors aux empreintes des chevaux
qui vont dans l'hiver chercher fortune
près des rivières d'étoiles glacées
et ma chevelure se fond dans leurs crinières décolorées
et nous galopons vers quelques libertés
toméra b
biografia: Cathy je t'aime
bruno.tomera@tiscali.fr